10,2 millions de nuitées et 2,4 millions de visiteurs. Au cours de l’été 2024, la fréquentation touristique a reculé de 2,3 % dans les Hautes-Alpes, par rapport à 2023, rapporte l’agence départementale de développement économique et touristique (Addet). La baisse a été forte en juin avec 23,4 % de taux d’occupation dans les hébergements touristiques professionnels (-4,3 %), et marquée en juillet (55,1 %, soit -1,6 %). Heureusement, le mois d’août est venu à la rescousse, avec 68,8 % de remplissage (+6,1 %).
Ce qui fait dire à l’Addet que “la fréquentation touristique est allée crescendo dans les Hautes-Alpes : le mois de juin a été difficile en raison d’un mauvais temps persistant et de fortes intempéries, le mois de juillet décevant malgré l’embellie du Tour de France (64,9 %) et le mois d’août excellent”.
Il s’agit d’ une deuxième année de baisse pour le tourisme estival , après trois étés post-Covid records.
C’est du 10 au 17 août que les touristes ont été les plus nombreux dans le département (82,6 % de taux d’occupation). Cette semaine-là, la Clarée, Serre-Ponçon et le Queyras affichaient complet, avec plus de 95 % de remplissage.
“Il faudra impérativement faire mieux à l’avenir”
Si les Français ont un peu boudé les Hautes-Alpes cet été, la clientèle étrangère a été plus nombreuse – sa part atteint 26,9 % du total des estivants. Les locations de particulier à particulier sont en progression. À noter que les résidents secondaires préfèrent nettement venir dans les Hautes-Alpes au mois d’août, “ce qui accentue encore le différentiel entre juillettistes et aoûtiens” relève l’Addet.
Tout comme la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans son ensemble, “les Hautes-Alpes ont, semble-t-il, mieux tiré leur épingle du jeu cet été que nombre de destinations touristiques françaises”, estime Yvan Chaix. Pas de quoi fanfaronner, toutefois, reconnaît le directeur de l’agence de développement : “Nous nous en réjouissons mais nous ne pouvons pas nous satisfaire d’un recul de fréquentation et surtout du peu de consommation au mois de juillet, alors que rien ne le laissait présager au printemps dernier. Il faudra collectivement y remédier et impérativement faire mieux à l’avenir, tant la saison d‘été est importante pour l’économie de notre département.” Elle pèse en effet 34 % des nuitées touristiques, derrière l’hiver (41 %) et devant le printemps et l’automne (25 % à eux deux).
Même si “ces tendances peuvent s’inverser”, comme l’espère l’Addet, la tendance à la baisse pourrait se confirmer en septembre (20,3 % de remplissage annoncé, -1,9 % par rapport à 2023) et à l’automne (14,4 %, -1,8%).
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