JO 2030 dans les Alpes : le risque d’un cadeau empoisonné


Piste de slalom à Val-d'Isère (Savoie), le 10 décembre 2023. Piste de slalom à Val-d'Isère (Savoie), le 10 décembre 2023.

Alors que la France se prépare à accueillir, cet été, le plus important événement sportif organisé sur son territoire ces dernières décennies, la très probable attribution des Jeux olympiques d’hiver de 2030 aux Alpes françaises peut laisser pantois. En raison du calendrier : 2030 est une perspective très proche des Jeux de Paris. Mais aussi parce que ce méga-événement se déroulera dans les Alpes, un territoire symbole de la vulnérabilité au changement climatique et des nécessaires transformations des modèles économico-touristiques.

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Les raisons de se réjouir seraient pourtant multiples, à en croire François de Canson, vice-président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a porté, avec Auvergne-Rhône-Alpes, la candidature française auprès du Comité international olympique (CIO). Celui-ci estime que ces Jeux d’hiver seront une formidable occasion de maintenir, après Paris, un enthousiasme populaire autour de l’olympisme, de faire rêver les jeunes avec des sports de glisse, de susciter des vocations, d’« attirer des visiteurs vers la neige et la montagne ».

Tout cela dans un contexte où les stations de ski, même celles qui sont à des altitudes élevées, voient leur modèle se fragiliser. Au fil des ans, les saisons se raccourcissent, la neige est plus incertaine – une étude de référence révèle qu’un tiers des stations alpines auront de lourds problèmes d’enneigement en 2050, même avec l’apport de neige artificielle. Déjà, la vente de forfaits stagne, voire baisse, alors que les stations doivent rentabiliser leurs derniers investissements dans les remontées mécaniques et l’immobilier. Les jeunes Français rêvent moins de ski. La clientèle étrangère est devenue essentielle. Les Jeux olympiques donneraient ainsi une chance inespérée à ce modèle de dégager son horizon.

Soutien politique

En outre, ces Jeux seraient l’occasion de valider des projets d’infrastructure (trains, routes, ascenseurs valléens…), alors que les stations alpines sont peu accessibles en train et que les routes sont encombrées, en particulier dans la vallée de la Tarentaise. « On a une fenêtre de tir qui va nous permettre d’aller beaucoup plus vite », estime Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires des stations de montagne.

Il n’est donc pas surprenant que de nombreux élus et entreprises soutiennent cette candidature. Cet appui politique, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, a d’ailleurs été un élément décisif pour le CIO. Les organisateurs ont aussi fourni un sondage – méthode dont on connaît les limites – attestant d’un soutien populaire de l’événement. En outre, ces Jeux, présentés comme « sobres et responsables », utiliseront « à 95 % » des infrastructures existantes, en particulier celles des Jeux d’Albertville (1992).

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