Névache, une vallée glaciaire sur la ligne de crête

Il est midi, sous un soleil radieux, quand nous arrivons au refuge Ricou, dans les Hautes-Alpes, après l’ascension à skis de randonnée du pas du Lac Blanc (2 935 mètres). La terrasse de ce cocon tout en bois, perché à 2 115 mètres, offre une vue en enfilade sur la vallée de Névache, dite aussi de la Clarée. Devant nous, la douceur du bois de Suly, la lumière des crêtes du Raisin, du Diable et du Queyrellin, et les aiguilles calcaires de la pointe des Cerces (3 098 mètres), point culminant de ce site naturel protégé depuis 1992, sans aucune remontée mécanique ni pylône électrique à l’horizon.

Soudain, un jeune homme en short, collant et baskets déboule sur la terrasse et demande à Ingrid Benoit, la gardienne, s’il peut continuer sa route jusqu’au lac Laramon, 250 mètres plus haut. Ce n’est plus très loin pour celui qui vient de parcourir les 9 kilomètres de route et de piste qui séparent le refuge de Ville Haute, le dernier des huit hameaux de Névache. Mais comme on le lui explique gentiment, s’aventurer sur des pentes de neige vierge, sans vêtements chauds ni équipement de sécurité (sonde, pelle et détecteur de victime d’avalanche) est potentiellement dangereux.

« Ces questions sont fréquentes et exigent un travail de prévention. Sans interdire de sortir en montagne, on rappelle qu’il faut du matériel de sécurité », précise Ingrid Benoit pendant que le coureur un peu dépité rebrousse chemin. Dans la haute vallée de la Clarée, du nom de sa rivière, cette méconnaissance du milieu montagnard est de plus en plus courante, comme le note aussi Boris Debeaune, gardien du refuge des Drayères, le plus retiré du massif des Cerces.

La crête du Raisin et la dent du Diable culminent à plus de 2 800 mètres, dans la vallée de Névache. La crête du Raisin et la dent du Diable culminent à plus de 2 800 mètres, dans la vallée de Névache.

« Les gens s’aventurent de plus en plus loin en montagne. Cela ne pose pas de problème en règle générale, mais des pratiquants ne connaissent parfois pas les usages propres aux refuges, fait-il remarquer. Cela peut vite devenir critique quand la nature reprend le dessus. C’est à ce moment-là que le refuge reprend sa vocation d’abri, ce qui suppose de ne pas disposer de tout le confort habituel. Nous ne sommes pas encore saturés l’hiver, mais, à terme, nous pourrions perdre ce que l’on vient chercher ici : la nature, l’espace lointain et la solitude. »

En raquettes ou à pied

Il faut dire que le cadre enchanteur d’Annevasca valle (« la vallée enneigée », son nom d’origine), nichée dans le Briançonnais, entre le parc national des Ecrins, la Savoie et l’Italie, a de quoi attirer les adeptes de neige vierge et de ski de randonnée en itinérance, tel que nous le pratiquons depuis deux jours. « Ici, on prend tous les mauvais flux, c’est pour ça qu’il y a très souvent de la neige », explique Patrice Riouffreyt, loueur de skis et de raquettes à l’entrée de Ville Haute.

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