La conquête des Alpes, une course au sommet

Des débuts royaux de l’alpinisme, lors de l’ascension du mont Aiguille en 1492, à une première hivernale en solitaire dans la face nord des Grandes Jorasses en 2022, Mayeul et Aubin Aldebert racontent dans La Montagne se souvient(Le Rocher) comment les pionniers des sommets ont bravé les mauvais coups de vent, les éboulements de pierres, l’orage, la neige, le gel, pour conquérir les plus fabuleuses cimes des Alpes. Tous ne parviendront pas à affronter cet enfer de glace et ses arêtes édentées. L’expédition des sept alpinistes britanniques au mont Cervin, en juillet 1865, sera de moitié décimée et se soldera par un procès : la corde subitement tendue s’est-elle rompue sous le choc ou a-t-elle été coupée pour éviter une chute trop brutale ? Les survivants seront disculpés. Mais apprendront à leurs dépens que la montagne est cruelle.

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« Debout sur la cime solitaire »

Ces ascensions ressemblent souvent davantage à des campagnes militaires qu’à des randonnées sportives. Pourtant, au cœur de chacune d’entre elles, c’est une même quête spirituelle qui guide les alpinistes, défendent les écrivains : « Quand on parvient au sommet, arrive l’instant crucial où le pied ne rencontre plus rien. Au-dessus, c’est le vide. Debout sur la cime solitaire, le regard est porté vers la myriade de sommets environnants, piliers rudimentaires de la voûte d’azur. Le ciel crée la sensation d’un vide omniprésent, écrivent-ils. Dressée coûte que coûte vers le firmament, la terre déclare forfait après avoir lancé le dernier assaut de ses flèches minérales. Au-delà, c’est le vide matériel, l’absence de tout, l’espace de l’inexistence. Debout sur la cime solitaire, le grimpeur revit son chemin existentiel. Il éprouve le manque et vacille devant la nudité des éléments, miroir de son vide intérieur. » Une lutte du corps et de l’esprit, du plein et du vide, du visible et de l’invisible.

À ceux qui osent l’affronter, la montagne offre la contemplation de sa beauté et l’élévation du regard vers l’au-delà. Au travers de ces dix récits, les auteurs nous transportent en haut des sommets alpins qu’ils chérissent tant, pour nous laisser, à notre tour, élevés par eux.

LA MONTAGNE SE SOUVIENT. HISTOIRE DE LA CONQUÊTE DES ALPES MAYEUL ET AUBIN ALDEBERT, ÉDITIONS DU ROCHER, 181 PAGES, 19 EUROS.

LA MONTAGNE SE SOUVIENT. HISTOIRE DE LA CONQUÊTE DES ALPES MAYEUL ET AUBIN ALDEBERT, ÉDITIONS DU ROCHER, 181 PAGES, 19 EUROS. © ÉDITIONS DU ROCHER

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